11 juin 2010

De Hitler au largage des Africains

A l'approche des commémorations
de l'appel du 18 juin 1940




De Hitler

au largage des Africains




par


Alexandre Gerbi

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Le général de Gaulle et les hommes politiques métropolitains qui organisèrent la prétendue « décolonisation » avaient forcément lu Mein Kampf. « Tout Français doit lire ce livre » avertissait le maréchal Lyautey.

« Un Etat africain sur le sol de l’Europe »

Or on lit dans le livre de Hitler, publié en 1925-1926 :

« (…) la France est, et reste, l’ennemi que nous avons le plus à craindre. Ce peuple, qui tombe de plus en plus au niveau des nègres, met sourdement en danger (…) l’existence de la race blanche en Europe. Car la contamination provoquée par l’afflux de sang nègre sur le Rhin, au cœur de l’Europe, répond aussi bien à la soif de vengeance sadique et perverse de cet ennemi héréditaire de notre peuple qu’au froid calcul du Juif, qui y voit le moyen de commencer le métissage du continent européen en son centre et, en infectant la race blanche avec le sang d’une basse humanité, de poser les fondations de sa propre domination. Le rôle que la France, aiguillonnée par sa soif de vengeance et systématiquement guidée par les Juifs, joue aujourd’hui en Europe, est un péché contre l’existence de l’humanité blanche (…) [l’]envahissement [de la France] par les nègres fait des progrès si rapides que l’on peut vraiment parler de la naissance d’un État africain sur le sol de l’Europe. »

Le venin et ses brûlures

Hitler avait de bonnes raisons de cracher son venin. A l’époque, en effet, et selon un crescendo jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la propagande officielle française proclamait fièrement l’égalité des races et, si elle ne l’appliquait encore que très imparfaitement, joignait le geste à la parole, en nommant des Nègres ministre (Blaise Diagne) ou vice-président de l’Assemblée nationale (Gratien Candace).

Vingt à trente ans plus tard, nombre d’analyses, de stratégies et de motifs parfois contradictoires présidèrent à la décolonisation. Parmi eux, la crainte de la « bougnoulisation » de la France (selon l’expression, en coulisses, de Charles de Gaulle) et, partant, de l’Europe, tint une place éminente.

L’éviction des populations d’Afrique répondait-elle, selon des voies souterraines, aux anathèmes du Führer ? En substituant l’alliance européenne à l’alliance africaine au lieu de l’y ajouter, sacrifia-t-on à d’obscurs démons ?

De Gaulle expliquait en Conseil des ministres, en 1962 : « Cette Europe, il faudra bien qu’elle se bâtisse un jour. On en parle depuis Jules César, Charlemagne, Othon, Charles Quint, Louis XIV, Napoléon, Hitler. »

« La France ne serait plus la France »

Au même moment, avec l’appui ou le consentement silencieux de ses alliés, le Général achevait le démantèlement de l’ensemble franco-africain. En choisissant d’offrir l’Algérie au FLN, meilleur garant d’un divorce franco-algérien irréversible.

Au nom d’un principe que l’ermite de Colombey, revenu aux affaires par un putsch militaire et sur un programme totalement inverse, avait énoncé à l’Elysée, in petto, en 1959 :

« Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

Terrible héritage.

Alexandre Gerbi




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2 Comments:

At 21/2/12 16:37, Blogger Sophie de Clauzade said...

Un tel "autolabourage" ne viendra-t-il pas encore à point nomme pour répondre à l'interrogation du journaliste Alain Rioufol dans son Bloc-notes de la rubrique Débats et Opinions du Figaro de vendredi (éd. 17 février, p. 17) intitulé "Comment Sarkozy peut se réconcilier avec les Français" ? Celui-ci, faisant en effet le constat de l'état préoccupant de la donne politique en France, termine son introduction par la question "y-a-t-il un médecin ?" Vous l'ëtes assurément, mon cher Alexandre ! Plus loin, apres en avoir appele au renfort de la societe civile. Rioufol deplore enfin “le silence dans les rangs“...

 
At 23/2/12 16:12, Blogger Sophie de Clauzade said...

Quant-au rapprochement de la pensée de de gaulle avec l'hitlérisme, il est justifié, réel et reconnu : n'entendait-on pas encore récemment (le 13 Février) les Grandes Gueules, sur RMC, mentionnant sans passion, posément et légitimement le nationalisme du général, un homme du XIXe siècle ? Il est regrettable que celui-ci n'ait pas agi en homme d'avenir en octroyant à tous les colonies françaises la citoyenneté qu'elles mettaient : effaçant du même coup quelque peu les traces des éléments négatifs de la colonisation, qui nous reviennent en boomerang, comme ce blog est là pour nous le faire réaliser. Cela aurait épargné à la France les dangers qui menacent son identité trop "hexagonale", suivant votre expression.

 

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