31 août 2014

Dissolution de l’Assemblée nationale : Si le peuple reste endormi…

c'est déjà la rentrée des Tartuffes...



Dissolution 

de l’Assemblée nationale : 

Si le peuple reste endormi…




par

Alexandre Gerbi




A défaut d’un immense soulèvement populaire, la France court droit à sa perte. Que l’issue soit l’effondrement et/ou la dislocation provoqués par la gigantesque trahison à laquelle se livre l’UMPS depuis des décennies, ou l’aventure en forme de queue de poisson (nom de code : « blancisme évolution 2  ») proposée par le Front National. Brève explication.


Si le peuple ne descend pas dans la rue, ou si la banlieue ne se soulève pas, ce qui, au fond, revient au même (je vois d’ici mes amis extrême-droitistes et autres identitaires qui poussent des cris d’orfraie, et je ris, car ce raccourci serait trop long à expliquer), François Hollande ne dissoudra pas l’Assemblée nationale. Car selon toute vraisemblance, les médias caricaturalement aux ordres et les Français endormis comme des loirs permettront au président de la République, superbe, de continuer à trahir allègrement le mandat que le peuple lui a confié en l’élisant en 2012 au nom de la rupture (comme disait jadis Sarkozy), selon le slogan du candidat socialiste (ou plutôt étiqueté tel) : « Le changement, c’est maintenant » (en américain dans le texte). Ici, en riant toujours, je me rappelle le petit jeu de mains grotesque, en forme de geste obscène, que faisait Valls avec d’autres gugusses aujourd’hui (ex-) ministres (ou pas) dans le clip, il est vrai vite escamoté à l’époque, qui valait, en effet, tout un programme…

Dans un pays normal, un président aussi anormal que « Flanby » – anormal car totalement indigne d’exercer la fonction, ce constat faisant consensus national, et depuis des mois, toutes catégories confondues – devrait être acculé à la démission. Or il n’en n’est rien.

Car à l’apathie du peuple, favorisée par les partis dits de « la gauche de la gauche » et les syndicats, au gré de profondes et anciennes accointances, et par la servilité médiatique déjà citée, s’ajoute la collusion des députés. Godillots pour ce qui concerne les députés dits socialistes, trop à l’aise dans leurs soyeuses charentaises palais-bourboniennes, et opportunistes pour ce qui concerne les députés dits de droite, trop heureux de pouvoir servir leur maître habituel, puisque Hollande, le doute n’est plus permis, est bien des leurs. Sans qu’il soit besoin de préciser que, mode de scrutin tripatouillé aidant, lesdits députés prétendument socialistes (PS) et de droite (UMP) se sont débrouillés pour truster (toujours en américain dans le texte) l'écrasante majorité des places disponibles au Palais-Bourbon-Charentaises.

Alors on pourra toujours s’exciter. A défaut d’un soulèvement de masse, l’entourloupe géante continuera.

Puisque les députés sont de mèche avec le pouvoir élyséen, ou soumis à lui par intérêt bien compris, et que la presse sert la soupe, le peuple ne peut se permettre de continuer à sommeiller. Car endormi par ceux-là même qui devraient être ses aiguillons – Front de Gauche, si tu nous regardes avec tous tes syndicats –, alors le scénario catastrophe pourra aller à son terme. Et le pays s’abîmer.

Montebourg, alternative factice du young leader répondant à l’adage « à tous les coups l’on gagne  », fera le coin de l’entonnoir avec Hollande et Sarkozy (et consorts), pour nous guider vers un 2017 joué d’avance, comme d’habitude. S’il advenait, en effet, que le démissionnaire de Bercy prenne alors les rênes du pays à la place des deux précédents imposteurs, qui nous garantirait qu’il ne soit pas, jamais deux sans trois, un nouveau bonimenteur oublieux de ses promesses du jour au lendemain ? A vrai dire, le contraire serait ébouriffant…

« Marine sera la solution !  », trépignent mes amis extrême-droitistes et autres identitaires. C’est vrai, après tout, ce serait une belle chute : la Ve République blanciste, fondée par Charles de Gaulle, trahie par ses successeurs, de Giscard à Hollande en passant par Chirac (déjà en tant que Premier ministre), Mitterrand et Sarkozy, serait finalement remplacée par une sixième république, avec ou sans majuscule, à nouveau blanciste, pardon, vraiment gaulliste. Là, je dirais : chapeau l’artiste !

Alexandre Gerbi